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Cette semaine: 26&27 Mai 2000
: Paracha Behoukotai
Allumage: entre 19h32 & 20h46
Fin :21h52

LE CHABBAT



Peut on acceuillir le Chabbat aussi tôt qu'on le desire?

Les calendriers de nos communautés indiquent pour chaque chabbat l'heure de l'allumage des lumières.
Il faut savoir que cette heure indique le dernier moment possible pour acceuillir le Chabbat et bien entendu, interrompre tout travail interdit.

Mais quel est le premier moment possible pour acceuillir le Chabbat?

Lorsque les journée sont courtes en hiver, on cherche à acceuillir le Chabbat le plus tard possible. Sur ce point le calendrier nous renseigne en nous indiquant l'heure d'allumage des lumières.
Mais en été, lorsque les journées sont longues et surtout lorsqu'elles sont artificiellement rallongées par l'heure d'été, on cherche à acceuillir le Chabbat le plus tôt possible.

Peut on commencer Chabbat à partir du Plag Haminha?

Le Plag Haminha se situe environ à un dixième de la durée de la journée avant le coucher du soleil (exactement à 5/48 ème de la durée du jour avant le coucher du soleil).
Ce calendrier indique deux horaire durant la periode estivalle. Un horaire minimum que l'on considère comme étant la première possibilité d'acceuillir le Chabbat et l'horaire maximum. Au-delà de ce dernier tout travail est interdit.
Cependant, les fidèles de chaque communauté devront se referencer à l'heure de la Kabalat Chabbat de leur communaté respective.
Il faut savoir qu'un allumage de lumières ou une prière de Cabbat ou encore un kiddouch fait avant cette tranche horaire, sont sans valeur, donc à recommencer.

Bénédiction avant l’allumage des bougies de Chabbath :
Barou’h Ata Ado-naï Elo-hénou Mélè’h Haolame Achèr Kidéchanou Bémitsvotav Vétsivanou Léhadlik Nèr Chèl Chabbat Kodèch.

Commentaire de la Paracha par le grand Rabbin Ouaknine de Marseille:

Semaine precedente: Chabbat Behar (cliquez pour voir le commentaire)

Cette semaine Chabbat Beh'oukotaï:

Sidra de la Semaine :
Comme des lettres gravées dans la pierre Likouté
Si'hot 3,1013
Le mot 'Houkim est habituellement lié au sujet des Mitsvot. Notre Paracha utilise cependant ce même mot dans un autre sens.
Le premier verset de la Sidra commence par : "Si vous suivez mes lois..." (26,3).
Rachi, dans son commentaire, explique qu'il. ne faut pas ici lier le mot "Be'houkotay" à la notion de commandement puisque ce sujet est énoncé dans la seconde partie du verset: "et si vous observez mes commandements". Ainsi, Rachi attribue à la première partie du verset le sens de : "Si vous vous éreintez à étudier la Torah". Le fait de lier le mot "Be'houkotay" à l'étude de la Torah nécessite d'être expliqué.

En effet, il semble a priori difficile de faire ce rapprochement puisque l'étude fait appel à la compréhension alors que le mot "'Houkim" désigne les lois dont on ne peut pas saisir la raison. Comment donc utiliser le mot décret pour parler de la Torah ? Le Admour Hazaken, l'auteur du Tanya, explique que le mot "Be'houkotay - décrets" possède la même racine que le mot 'Hakika. Notre verset vient donc nous enseigner que nous devons nous investir dans l'étude afin de graver en nous la Torah.
L'adéquation entre un homme et la Torah doit donc être comparable à celle liant des mots à la pierre sur laquelle ils sont gravés. La gravure réunit définitivement les lettres avec leur support où elles sont alors intégrées alors que l'acte d'écrire des mots sur une feuille préserve à chacun son existence propre. En effet après avoir rédigé un texte sur du papier il reste encore possible de dissocier l'un de l'autre.

Dans le cas de la gravure, il est impossible d'extraire les lettres de la pierre, l'adéquation est donc absolue puisque l'on ne peut plus alors les défaire. La Torah veut ainsi nous signifier que l'étude doit être vécue de telle sorte qu'elle constitue un type d'attachement à la Torah du niveau de la gravure et non pas de l'écriture. Cette conception de l'étude a la faculté d'annuler toute velléité d'existence indépendante, elle permet à l'intégralité de l'être de s'attacher pleinement à l'esprit de la Torah. Rabbi Chimon Bar Yo'hay est un exemple de ce type d'adéquation. Il disait : "J'ai vu des Tsadikim mais ils sont peu nombreux. S'il y en à deux, moi et mon fils sont ces deux là; s'il n'y en a qu'un, c'est moi".

Cette déclaration peut sembler étonnante voire être comprise comme un manque d'humilité. La réponse est que Rabbi Chimon Bar Yo'hay, précisément, pouvait s'exprimer ainsi. Il s'était en effet tellement investi dans la Torah qu'il s'était débarrassé de toute notion d'existence individuelle, il se considérait comme un vecteur de l'expression de D-ieu et lorsqu'il s'était ainsi exprimé il n'avait pas décrit sa propre personne mais l'outil de la diffusion de la parole divine dans le monde. Nous comprenons donc pourquoi l'étude est liée au mot "Be'houkotay". Certes, l'étude doit être vécue intellectuellement mais elle doit surtout mener à la soumission absolue à D-ieu. Si l'on essaie de comprendre la Torah c'est parce que D-ieu désire que l'on en saisisse le sens et non pas pour satisfaire son intellect. C'est ainsi que l'on peut parvenir à l'union parfaite avec la Torah.


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