Peut on acceuillir le Chabbat aussi tôt qu'on le desire?
Les calendriers de nos communautés indiquent pour chaque chabbat
l'heure de l'allumage des lumières.
Il faut savoir que cette heure indique le dernier moment possible pour
acceuillir le Chabbat et bien entendu, interrompre tout travail interdit.
Mais quel est le premier moment possible pour acceuillir
le Chabbat?
Lorsque les journée sont courtes en hiver, on cherche à
acceuillir le Chabbat le plus tard possible. Sur ce point le calendrier
nous renseigne en nous indiquant l'heure d'allumage des lumières.
Mais en été, lorsque les journées sont longues et
surtout lorsqu'elles sont artificiellement rallongées par l'heure
d'été, on cherche à acceuillir le Chabbat le plus
tôt possible.
Peut on commencer Chabbat à partir du Plag
Haminha?
Le Plag Haminha se situe environ à un dixième
de la durée de la journée avant le coucher du soleil (exactement
à 5/48 ème de la durée du jour avant le coucher du
soleil).
Ce calendrier indique deux horaire durant la periode estivalle. Un horaire
minimum que l'on considère comme étant la première
possibilité d'acceuillir le Chabbat et l'horaire maximum. Au-delà
de ce dernier tout travail est interdit.
Cependant, les fidèles de chaque communauté devront se referencer
à l'heure de la Kabalat Chabbat de leur communaté respective.
Il faut savoir qu'un allumage de lumières ou une prière
de Cabbat ou encore un kiddouch fait avant cette tranche horaire, sont
sans valeur, donc à recommencer.
Bénédiction avant l’allumage des bougies de Chabbath
:
Barou’h Ata Ado-naï Elo-hénou Mélè’h Haolame Achèr Kidéchanou Bémitsvotav
Vétsivanou Léhadlik Nèr Chèl Chabbat Kodèch.
Commentaire de la Paracha par le grand
Rabbin Ouaknine de Marseille:
Semaine precedente: Chabbat Behar (cliquez
pour voir le commentaire)
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Cette semaine Chabbat Beh'oukotaï:
Sidra de la Semaine :
Comme des lettres gravées dans la pierre Likouté
Si'hot 3,1013
Le mot 'Houkim est habituellement lié au sujet des Mitsvot. Notre Paracha
utilise cependant ce même mot dans un autre sens.
Le premier verset de la Sidra commence par : "Si vous suivez mes lois..."
(26,3).
Rachi, dans son commentaire, explique qu'il. ne faut pas ici lier le mot
"Be'houkotay" à la notion de commandement puisque ce sujet est énoncé
dans la seconde partie du verset: "et si vous observez mes commandements".
Ainsi, Rachi attribue à la première partie du verset le sens de : "Si
vous vous éreintez à étudier la Torah". Le fait de lier le mot "Be'houkotay"
à l'étude de la Torah nécessite d'être expliqué.
En effet, il semble a priori difficile de faire ce rapprochement puisque
l'étude fait appel à la compréhension alors que le mot "'Houkim" désigne
les lois dont on ne peut pas saisir la raison. Comment donc utiliser le
mot décret pour parler de la Torah ? Le Admour Hazaken, l'auteur du Tanya,
explique que le mot "Be'houkotay - décrets" possède la même racine que
le mot 'Hakika. Notre verset vient donc nous enseigner que nous devons
nous investir dans l'étude afin de graver en nous la Torah.
L'adéquation entre un homme et la Torah doit donc être comparable à celle
liant des mots à la pierre sur laquelle ils sont gravés. La gravure réunit
définitivement les lettres avec leur support où elles sont alors intégrées
alors que l'acte d'écrire des mots sur une feuille préserve à chacun son
existence propre. En effet après avoir rédigé un texte sur du papier il
reste encore possible de dissocier l'un de l'autre.
Dans le cas de la gravure, il est impossible d'extraire les lettres de
la pierre, l'adéquation est donc absolue puisque l'on ne peut plus alors
les défaire. La Torah veut ainsi nous signifier que l'étude doit être
vécue de telle sorte qu'elle constitue un type d'attachement à la Torah
du niveau de la gravure et non pas de l'écriture. Cette conception de
l'étude a la faculté d'annuler toute velléité d'existence indépendante,
elle permet à l'intégralité de l'être de s'attacher pleinement à l'esprit
de la Torah. Rabbi Chimon Bar Yo'hay est un exemple de ce type d'adéquation.
Il disait : "J'ai vu des Tsadikim mais ils sont peu nombreux. S'il y en
à deux, moi et mon fils sont ces deux là; s'il n'y en a qu'un, c'est moi".
Cette déclaration peut sembler étonnante voire être comprise comme un
manque d'humilité. La réponse est que Rabbi Chimon Bar Yo'hay, précisément,
pouvait s'exprimer ainsi. Il s'était en effet tellement investi dans la
Torah qu'il s'était débarrassé de toute notion d'existence individuelle,
il se considérait comme un vecteur de l'expression de D-ieu et lorsqu'il
s'était ainsi exprimé il n'avait pas décrit sa propre personne mais l'outil
de la diffusion de la parole divine dans le monde. Nous comprenons donc
pourquoi l'étude est liée au mot "Be'houkotay". Certes, l'étude doit être
vécue intellectuellement mais elle doit surtout mener à la soumission
absolue à D-ieu. Si l'on essaie de comprendre la Torah c'est parce que
D-ieu désire que l'on en saisisse le sens et non pas pour satisfaire son
intellect. C'est ainsi que l'on peut parvenir à l'union parfaite avec
la Torah.
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